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Pourquoi les managers doivent faire preuve d’intelligence culturelle

Dernière mise à jour : 5 avr. 2020

D’après les 8 devoirs liés à la fonction de commandement au sein d’une organisation édités par Henri Fayol, précurseur de la gestion d’entreprise et du management, un manager se doit de connaître son personnel et de réunir ses collaborateurs pour faire converger les efforts de tous.


En effet, manager une équipe consiste à guider ses collaborateurs au sein de l’organisation, afin qu’il puisse travailler ensemble de manière efficace. Mais la mission du manager ne s’arrête pas là. D’après Olivier Meier, chercheur français et spécialiste des questions interculturelles, le management interculturel est « un mode de management qui reconnaît et prend en compte les différences culturelles et tente, par des actions organisationnelles et relationnelles, à les insérer dans l’exercice des fonctions de l’organisation, en vue d’améliorer sa performance économique et sociale ».


Ainsi, dans un contexte de mondialisation, le manager doit également faire preuve d’ « intelligence culturelle » lorsqu’il est amené à encadrer et faire travailler ensemble des collègues issus de cultures différentes. Ainsi la réussite d’un manager évoluant dans un contexte interculturel repose sur un équilibre subtil : adapter son management en fonction de la culture de ses collaborateurs, tout en répondant aux attentes de sa hiérarchie et aux procédures mises en place en interne en matière de gestion d’équipe. Le manager doit donc traiter l’ensemble de ses collaborateurs de manière égale tout en apprivoisant les spécificités de chacun et en respectant leurs codes culturels, dans le but de renforcer la coopération et la cohésion entre les membres de son équipe.


Si dans un premier temps, le choc des cultures peut susciter de l’inquiétude parmi les membres du groupe ou encore provoquer chez eux un sentiment de rejet, le manager doit tout mettre en œuvre pour rassurer ses collaborateurs et effacer les préjugés et stéréotypes au profit de l’acceptation, afin de garantir la stabilité et la confiance au sein de l’équipe.


Car si la diversité culturelle peut représenter de prime abord un risque, notamment de l’incompréhension et des problèmes de communication entre les collaborateurs, elle est assurément source de richesse pour l’organisation. De par leurs différences, les membres d’une équipe peuvent confronter des approches et points de vue variés, ce qui permet de développer la créativité et l’innovation au sein du groupe, le tout au profit de l’organisation.


Pour faciliter la compréhension des spécificités culturelles observées dans le monde, les experts regroupent généralement ces différentes cultures en quatre grands groupes qui se distinguent de par leurs valeurs, leurs croyances ou de manière plus tangible, leurs pratiques au quotidien mais aussi dans le cadre de la sphère professionnelle.

Par exemple, on remarque qu’il est coutume pour les Occidentaux de serrer la main de leurs collaborateurs pour les saluer ; néanmoins, cet échange tactile n’est traditionnellement pas de rigueur dans certains pays asiatiques, qui se salueront habituellement par une inclinaison de la tête vers l’avant. De même, si le rôle du contrat est primordial au sein des relations professionnelles en particulier dans les pays anglo-saxons, les Japonais quant à eux considèrent l’accord contractuel comme une simple formalité signant le point de départ d’une relation dont les clauses pourront évoluer au fil du temps. Le manager se trouvant dans un contexte interculturel cherchera donc à s’adapter aux codes culturels de ces partenaires professionnels afin d’assurer des relations d’affaires saines et pérennes avec eux.


S’ajoute à la gestion des différences culturelles des collaborateurs une autre dimension culturelle non négligeable : le respect de la culture de l’entreprise. En effet, une organisation possède elle-aussi une culture qui lui est propre, avec ses valeurs et ses normes. Cette culture de l’entreprise apporte structure et cohérence au sein de l’organisation. Elle lie les salariés qui œuvrent dans le même sens et dans le respect du positionnement, des missions et des valeurs de l’organisation.

Dans un contexte professionnel, la culture de l’entreprise prime sur les croyances et pratiques culturelles personnelles ; pour autant, elle ne doit pas faire comme si ces différences culturelles n’existaient pas, ou pire, ne comptaient pas ! Faire cohabiter toutes ces dimensions culturelles n’est donc pas toujours une mince affaire pour un manager ; néanmoins le jeu en vaut la chandelle, car comprendre et respecter la culture de vos collaborateurs ne les motivera que davantage à travailler efficacement pour le bien de l’organisation.


« Le progrès naît de la diversité des cultures et de l’affirmation des personnalités ». Cette remarque de Pierre Joliot illustre bien le fait que les divergences culturelles peuvent devenir un moteur de changement, en offrant des perspectives d’amélioration et d’innovation au sein d’une organisation. Se servir des diversités culturelles de ses collaborateurs comme d’un atout, d’une force : voilà ce qu’une entreprise attend d’un manager travaillant dans un contexte interculturel !

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